- Son comportement dans la vie et son caractère
- La chasse et les Field Trials (épreuves de travail)
- Les Couleurs (Unicolore)
- Les Couleurs (Pluricolore)
Les yeux ne sont-ils pas le miroir de l’âme et de l’intelligence ? Le vrai cocker possède une âme, je le proclame, sans craindre les foudres de ceux qui ne l’admettent pas chez un animal.
Le cocker spaniel anglais possède une intelligence très vive et ses facultés d’adaptation et de compréhension sont remarquables. Il est affectueux, sensible, gai et malicieux. Il est heureux de partager la vie de ses maîtres. C’est un compagnon adorable qui sait prendre sa place au foyer à condition qu’on l’aime. Il s’éduque facilement, par la douceur et une patiente fermeté. La brutalité bute profondément ce chien très sensible et peut changer complètement son charmant caractère. C’est un sentimental ! Il a besoin de vivre aux cotés de l’être aimé pour être vraiment lui même. C’est pourquoi, sans témoignage d’affection, il ne peut développer sa personnalité. Pour le chasseur qui gardera ce petit chien avec lui, il fera des prouesses, et justement grâce à cette vie commune, faire plaisir à son maître sera son but. Intrépide à la chasse, grouillant autour des buissons, fonçant dans les taillis et les ronciers avec impétuosité, son œil interrogera son maître, guettant l’approbation ou l’ordre. Ce petit chien ardent qui a suivi au nez la piste des faisans et des bécasses, redeviendra dès son retour à la maison le chien de compagnie. Il jouera à la balle avec les enfants qu’il adore, se prélassera dans un fauteuil, ou se couchera aux pieds de son maître. Procurez lui l’existence appropriée à son tempérament. Ce petit chien est aussi très sportif. Ne le laissez pas se morfondre dans un chenil. N’en faite pas un chien de salon…Il perdrait tout son caractère, il ne serait plus cocker.
Le cocker possède la beauté sans la vanité, La force sans l’insolence, Le courage sans la férocité, Et toutes les vertus de l’homme sans ses vices…
Le Cocker Anglais est un chien de chasse. C’est un chien de bonne constitution, avec un bon caractère et de l’intelligence et du « nez « . Ce nez est d’une finesse extrême et lui permet de percevoir rapidement les émanations rencontrées dans son travail de chasse. Il aime aussi bien se jeter à l’eau qu’explorer chaque centimètre carré de terrain en plaine ou en broussailles. Ce chien fût à la base utilisé pour la chasse à la bécasse et c’est de ce petit volatile qui serait à la base du nom de sa race « cocker » (Bécasse en anglais se prononçant Woodcock).
Pour utiliser au mieux son cocker à la chasse, il est souvent indispensable de le soumettre à un dressage. Dressage ne veut pas dire dompter ! La base du dressage d’un cocker consiste à réfréner chez lui l’instinct de poursuivre le gibier qu’il a levé afin de permettre au chasseur de le tirer, de lui apprendre à explorer le terrain dans un rayon restreint et à rapporter rapidement la pièce tirée. La passion de la chasse est normalement innée chez tous les Spaniels. C’est la preuve qu’un beau cocker peut être aussi un bon cocker !
Les Field Trials :
Si vous n’avez pas la possibilité de chasser, vous pouvez participer avec lui à des Field Trials (Field : champ, Trials : épreuves). Il s’agit de concours de chasse se déroulant sur terrains de chasse et où le chien et son maître sont jugés sur leurs qualités respectives. Plusieurs concours sont organisés chaque année, avec gibier tiré, sur des terrains propices pour la chasse avec des spaniels. Ces concours sont destinés à démontrer la valeur de chasseur du chien et la conduite parfaite de la part du maître. Votre chien devra donc être dressé à chasser à la fois vite et bien.
En concours, le chien ne dispose que d’un ou deux tours d’environ un quart d’heure pour faire ses preuves. Il devra être conduit par son maître comme il l’est ordinairement à la chasse. Les juges s’efforceront de faire travailler les chiens en terrains variés : Sur terrain assez découvert pour que le travail puisse être facilement contrôlé, mais aussi dans des couverts durs permettant de mettre à l’épreuve le courage et l’endurance du chien. Les juges devront aussi veiller, autant que possible, à ce que tous les chiens soient dans les mêmes conditions de travail, tenir compte de l’intelligence du travail exécuté et s’assurer que tous les chiens seront essayés au fusil.
Il ne sera accordé aucune récompense au chien qui n’aura pas pris au moins un point (levé un gibier présent). Le rapport sera exigé pour l’obtention des prix et des mentions. L’allure devra se montrer active, intelligente et méthodique. Le terrain devra être complètement exploré. Le chien devra se montrer obéissant et rester constamment dans les mains de son conducteur. Il devra respecter le gibier au départ et être sage au coup de fusil. Il ne sera envoyé au rapport que sur l’ordre du juge et la poursuite du gibier sera éliminatoire si le chien ne revient pas immédiatement au premier rappel de son conducteur.
Les qualités maîtresses que les juges primeront sont :
– le nez,
– l’intelligence,
– la persévérance pour trouver le gibier vivant ou mort,
– un rapport de préférence avec la dent douce,
– la docilité,
– l’allure ou le style,
– le courage du chien dans les couverts épineux.
Enfin, les juges seront particulièrement attentifs aux qualités naturelles de chasse dont aura fait preuve le chien.
En Field Trials, les chiens obtiennent, selon leur mérite, des qualifications allant de BON à EXCELLENT, la mention très honorable réserve (MTHR*), voir le certificat de qualités naturelles (CQN*). Avec le qualificatif TRES BON le chien obtient le titre de TRIALER.
Il est nécessaire pour participer aux concours de Field Trials de se procurer un carnet de travail auprès de la SCC (Société Centrale Canine).
MTHR : Mention très honorable réserve. Ce qualificatif ne pourra récompenser qu’un parcours excellent de 15 minutes, entaché d’une faute plus ou moins grave (sans laquelle le chien aurait pu prétendre au qualificatif excellent). Une seule MTHR (réserve d’excellent) peut être éventuellement attribuée par concours.
CQN : Certificat de qualités naturelles. Qualificatif accordé à un chien qui aura fait un parcours excellent d’au moins 15 minutes, entaché de plusieurs fautes venelles, aura pris un point et au moins appréhende le gibier.
Il est intéressant lors du choix d’un accouplement de connaître la façon dont les couleurs se transmettent d’une génération à l’autre. Pour les cockers, la palette de couleurs est variée. On peut accoupler entre elles, d’une part, toutes les robes sans blanc (les unicolores) et d’autre part les robes qui ont du blanc (les pluricolores). Les robes unicolores : Les couleurs se transmettent de façon égale par le mâle et par la femelle, un chiot hérite donc des deux couleurs de ses parents en même temps. Si les deux reproducteurs sont identiques, les chiots ont de fortes chances d’être tous de la même couleur. Cependant, il existe bien des exceptions. Lorsqu’un chiot reçoit des gênes de plusieurs couleurs, il ne peut pas tous les exprimer en même temps (il ne peut à la fois être noir et fauve par exemple). Une couleur va donc s’exprimer aux dépens des autres. Cette couleur est appelée la couleur dominante. Les autres couleurs qui ne sont pas apparues sont tout de même présentes dans son patrimoine génétique. Ce sont les couleurs appelées couleurs récessives. Lorsqu’un chien ne possède qu’une seule couleur dans son patrimoine génétique, on dit que celui-ci est homozygote. A l’inverse, lorsqu’il en possède plusieurs, on dit qu’il est hétérozygote. Il est donc important si l’on veut produire certaines couleurs de bien connaître la généalogie d’un reproducteur. A noter : Chez les unicolores, le noir est la couleur dominante. Si l’on marie un noir homozygote avec un noir hétérozygote ou avec une autre couleur la portée sera composée exclusivement de chiots noirs. Les cas les plus fréquents : Le mariage entre deux fauves Mariage entre 2 noirs et feu Mariages avec un sujet chocolat Mariage de deux couleurs unicolores différentes Pour que les couleurs des deux reproducteurs s’expriment, il faut que chacun soit porteur de la couleur de l’autre. Donc théoriquement, la portée sera composé de 50 % de chiots de la couleur de la femelle et de 50 % de la couleur du male. Si les deux reproducteurs sont aussi porteurs d’une ou de plusieurs autres couleurs communes, la portée sera normalement composée en majorité de chiots de la couleur des parents et de quelques chiots de couleurs différentes. Nota : Pour que s’expriment d’autres couleurs que celle des parents, il faut souvent que la portée soit composée d’au moins 5 ou 6 chiots. Avec une portée moins importante, les chances qu’une autre couleur s’exprime sont faibles. Tous ceci ne sont que des généralités, la génétique étant bien plus complexe, de nombreux cas particuliers peuvent se présenter.
Pour les couleurs à fond blanc, on rencontre environ le même schéma. Chez les pluricolores, le bleu est la couleur dominante.
Les principales robes pluricolores :
Les différentes combinaisons possibles sont extrêmement variées. Il existe également des distinctions entre les robes avec panachures (présentées ci dessus) et les robes sans panachures (particolores). Les robes rouannées sont dominantes sur les robes sans panachures (Ex : Le bleu est dominant sur le noir et blanc).
Il est difficile de donner les couleurs prévisibles dans une portée car certains gènes récessifs peuvent ne pas apparaître pendant plusieurs générations.
Les cas les plus fréquents :
Autres mariages pluricolores :
NOTA : En règle générale, les robes bicolores (bleu, orange et blanc, marron rouanné) sont des couleurs dominantes sur les robes tricolores.